2021 ou les réorientations du marché immobilier de l’après Covid-19

Immobilier – Après une année 2020 particulièrement perturbée, prenons le temps en ce début d’année de prendre le recul suffisant pour entrevoir des opportunités d’investissements inédites. En 2021, le marché immobilier pourrait être dominé par les changements structurels lourds engendrés par la crise du coronavirus.

En 2021, après une année éprouvante et avoir pris de nouvelles habitudes au travail, nous ne retournerons plus en entreprise de la même manière. Cette nouvelle organisation du travail a déjà, et  aura des conséquences fortes sur le marché immobilier. L’entreprise aura toujours besoin d’échanger avec ses collaborateurs, et d’avoir un lieu de regroupement pour développer son activité. Toutefois le temps de présence des collaborateurs sur site se verra être très largement diminué.

En 2021, avec l’espoir de voir la pandémie de coronavirus vaincu, il est fort probable que nous conserverons un rythme de travail en alternance télétravail/entreprise. Cette nouvelle organisation de la semaine de travail a déjà déclenché des changements d’habitudes chez certains télétravailleurs. Besoin de plus d’espace, besoin de plus de verdure, et notamment le souhait de s’éloigner de l’euphorie de l’hyper centre de certaines grandes métropoles.

Devant l’ampleur de cette crise sanitaire, et économique et social, les entreprises doivent-elles aussi penser à une modification de la stratégie immobilière. Le besoin de mètres carrés de bureaux devrait se voir diminuer, et le développement du Flex office se voir augmenter. De fait le marché immobilier de bureau, jusqu’alors en constante progression, devrait souffrir de ces nouveaux ajustements, et ainsi les prix de vente devront mécaniquement s’ajuster à la baisse. En 2021, il ne sera pas bon d’être propriétaire d’immeuble de bureaux ou de SCPI.

Cette nouvelle organisation imposée aux travailleurs leur donne l’opportunité de réviser leurs conditions de vie. Il sera désormais moins indispensable d’habiter à côté de son lieu de travail, le travailleur pourra prétendre à s’éloigner et à augmenter sa qualité de vie. Nous assistons actuellement à l’accélération de la déconnexion entre le lieu de travail et le lieu de résidence, ce qui occasionne des opportunités d’investissement inédites dans ce secteur. Aussi ce changement de mode de vie serait accompagné de l’émergence de travailleurs nomade, voyageons de ville en ville, de campagne campagne, et restant en ville pour quelques jours par mois. En développement des communes périphériques, voir même éloigné, des grandes métropole française pourrait en tirer profit avec l’augmentation d’un flux de populations inter-régionale.

La qualité de vie prend désormais place dans ce décor morose en pleine pandémie. Sur le marché locatif, comme pour le marché de l’accession à la propriété, les occupants donnent une importance grandissante aux jardins, balcons, et le confort du logement et à son environnement immédiat car ils y passent beaucoup plus de temps. Nombreux sont ceux d’entre nous qui avons envie de réaliser des travaux dans notre domicile afin d’en améliorer le confort.

Cette priorité forte pour la qualité de vie pourrait avoir des conséquences sur la stratégie de développement géographique des entreprises. Nous pourrions assister à un début de décentralisation au profit d’une délocalisation en province de nombreuses entreprises qui cherchent à attirer les meilleurs salariés. Les meilleurs salariés ne veulent pas nécessairement plus d’argent, ils veulent une meilleure qualité de vie. Si cette qualité de vie n’est plus accessible dans les hyper-métropoles, les entreprises vont envisager la création de succursales dans les métropoles régionales ou encore en villes moyennes pour attirer les salariés.

Le marché de la résidence secondaire retrouve un second souffle grâce au télétravail. Il devient possible de télétravailler depuis sa résidence secondaire pour améliorer encore sa qualité de vie. Le télétravail augmente le temps de jouissance possible de votre résidence secondaire et tend à rationaliser cet investissement immobilier dont le rendement n’est clairement pas financier.

En 2021, les prix de l’immobilier augmentent partout sauf dans les hyper-métropoles où ils baissent

Ce grand chamboulement du marché immobilier pourrait se traduire par une évolution contrastée des prix de l’immobilier. Les hyper-métropoles telles que Paris et Lyon principalement pourraient vivre un marché immobilier déprimé après des années d’une euphorie spéculative non raisonnable.


À l’opposé, les métropoles régionales et autres villes moyennes pourraient être les gagnantes de ce grand chamboulement. Nous pourrions assister à un mouvement démographique puissant dont ces villes pourraient pleinement tirer profit.

Les villes du Sud et de l’Ouest reconnues pour leur qualité de vie pourraient être les grandes gagnantes de ces mouvements démographiques ; La pression haussière sur les prix pourraient être une conséquence naturelle de ces mouvements démographiques. Les prix de l’immobilier sont parfois très faibles dans ces villes. Nous pourrions être à la veille d’une puissante hausse des prix dans ces villes.

En revanche, les hyper-métropoles peinent à attirer les habitants à la recherche d’une meilleure qualité de vie. Les prix doivent s’adapter à la baisse face à ce mouvement démographique puissant. La forte hausse des prix observée depuis 10 ans n’est plus tenable au regard de la réalité de la demande. Les prix de l’immobilier commencent à baisser en 2021.