Immobilier – Tandis que l’année 2020 s’achève, les épargnants se tournent vers les investissements à levier fiscal. Un nouvel outil vient d’arriver dans l’univers de l’épargne, le groupement forestier d’investissement (GFI). Quels sont les éléments clés à connaître avant d’investir ?
En 2020, l’arbre ne cache plus la forêt. La crise du Covid-19 a renforcé l’attrait des épargnants pour les placements verts. Confinés chez eux, les Français rêvent de grand air… une bonne raison pour investir dans la gestion durable de la forêt —l’ONU a d’ailleurs identifié un objectif de développement durable : « les forêts sont d’une importance vitale pour le maintien de la vie sur Terre et jouent un rôle majeur dans la lutte contre les changements climatiques ». Côté épargne, la forêt permet de se constituer un patrimoine tangible, décorrélé en partie des marchés financiers et immobiliers.
Placement de long terme
D’après l’Office National des Forêts (ONF), la forêt représente 31 % du territoire français — soit 16,9 millions d’hectares, un chiffre en constante augmentation. Les parcelles sont détenues à 75 % par des propriétaires privés. L’épargnant peut accéder à ce « placement à potentiel », dont le prix moyen a augmenté de 3 % sur 20 ans (chiffre AFER 2019), en souscrivant des parts de groupements forestiers (GF). Ces fonds détiennent un ou plusieurs massifs forestiers, dont ils assurent l’exploitation. La forêt s’inscrit dans une logique de gestion longue, entre production de bois d’œuvre (construction), de bois d’industrie et de bois d’énergie.
Les groupements forestiers assurent la diversification du patrimoine. Par ailleurs, ils sont très appréciés en fin d’année pour des raisons fiscales. Depuis le 9 août dernier, le Groupement d’investissement forestier (GFI) donne accès à une réduction d’impôt sur le revenu (IR) de 25 % à partir de 1 000 euros investis, dans la limite du plafond légal des niches fiscales — 10 000 euros par an, 18 000 euros en outre-mer — et sous condition d’une conservation minimale de 5 ans et demi à 7 ans. Cette fiscalité particulière s’adapte au cycle de vie des arbres. Selon son essence, il faut entre 20 et 50 ans pour qu’un arbre atteigne sa maturité.